Je condamne avec la dernière énergie les propos islamistes, obscurantistes et foncièrement réactionnaires de Cheikh Oumar Diagne. Sa proposition de construire une mosquée à l’intérieur du Palais présidentiel est une attaque contre la laïcité, le vivre-ensemble et l’harmonie entre les cultes.
Avant tout, je demande au Président Diomaye Faye, à son Premier Ousmane Sonko et à la direction de Pastef de condamner les propos de Cheikh Oumar Diagne.
J’exige également qu’il soit mis fin à ses fonctions de Directeur des Moyens Généraux de la Présidence de la République. Un tel individu, avec des idées aussi rances ne mérite pas d’avoir un bureau en ce haut-lieu de la République.
Le discours, foncièrement anti laïque et anti républicain tenu par Cheikh Omar Diagne, montre que son projet, c’est celui d’un Islam politique obscurantiste qui ne diffère en rien de celui des groupes terroristes et jihadistes comme Boko Haram et Daesh.
Il s’y ajoute que dans les pays où l’Islamisme politique a triomphé, il n’y a pas de liberté de presse, il n’y a pas de liberté d’expression, il n’y a pas de liberté syndicale, il n’y a pas de démocratie, il n’y a pas de pluralisme politique et il n’y a pas de liberté de s’opposer aux régimes en place.
Au regard des dangers que représente l’Islamisme politique pour la laïcité et la démocratie, les Républicains doivent prendre leurs responsabilités et combattre résolument Cheikh Omar Diagne et tous les promoteurs de l’islamisme politique.
Pour nous autres, républicains et démocrates, le discours dangereux de Cheikh Omar Diagne requiert la plus haute vigilance et attention.
Nous ne devons pas céder à l’obscurantisme islamiste. Nous devons faire face à ces ennemis de la liberté et du vivre-ensemble.
Après la proposition du sieur Diagne, engager la lutte contre l’islamisme obscurantiste incarné par Cheikh Omar Diagne et les membres du Mouvement des Doomou Daara de Pastef, doit être une priorité pour les démocrates et républicains.
Le populisme et l’islamisme politique sont des poisons à combattre. Ils ont réussi à abattre les institutions démocratiques au Mali sans apporter la moindre avancée politique, économique et sociale de ce pays. D’ailleurs, au Mali le régime putschiste des « frères » de Sonko a interdit les partis politiques.
La gravité du discours islamiste de Cheikh Oumar Diagne appelle à un sursaut pour la mise en place d’un vaste front républicain aux fins d’endiguer le péril islamiste et populiste qu’incarne une bonne frange de Pastef.
La liberté, la démocratie et la république laïque sont des valeurs à protéger et à défendre.
S’opposer au populisme et à l‘islamisme politique portés par des politiciens extrémistes comme Cheikh Oumar Diagne et des éminents membres de Pastef est un devoir pour tous les démocrates et les républicains.
Ces maux qui prennent racine dans notre pays par le biais de Pastef ont sous d’autres cieux conduit à l’horreur du djihadisme, du fascisme et du nazisme.
L’avenir de la démocratie sénégalaise ne saurait être confié aux islamistes politiciens.
C’est pourquoi le récit républicain, laïque et progressiste doit mettre l’accent sur les idées de tolérance, d’ouverture, de pluralisme, de progrès économique et de coopération supranationale africaine et mondiale. Il nous faut collectivement agir avant qu’ils n’aillent plus loin. Dans l’opposition, ils ont régné par un discours ethniciste. Au pouvoir, ils veulent continuer à diviser le pays sur la base d’un discours d’extrémisme religieux.
Vive la République !
Vive le Sénégal !
Dakar, le 30 mai 2024
Moustapha Diakhaté