Selon Bougane Dany, la rupture d’égalité et l’action publique sélective en réponse aux commandes publiquement assumées par le Premier Ministre dont la liste d’intentions de poursuites judiciaires est déjà préétablie, prennent forme depuis l’arrestation de 80 membres de l’équipe de campagne de Samm sa Kaddu durant la campagne électorale. Cette série d’interpellations comme la garde à vue de Moustapha Diakhaté, ancien parlementaire, et du journaliste Adama Gaye, participent à cet élan vindicatif de Ousmane Sonko réel maître des poursuites ajoute-t-il.
« À l’instar des multiples appréciations des dérives du PM, les failles dans sa gouvernance financière et son administration domestiquée par Pastef, Moustapha Diakhaté n’a fait que dire librement son opinion, dans le respect strict de sa liberté d’expression. Depuis quand donner son avis est-il devenu un délit au Sénégal ? Que dire de Adama Gaye qui n’a pas dit plus que d’autres journaux de la place dont certains défendent le pouvoir? Pourquoi devrait-on arrêter Adama Gaye et laisser en liberté ces troubadours chroniqueurs et presse chaotique du « Projet »? s’interroge t’il.
Selon le patron de presse, l’Etat de droit est en agonie au Sénégal devenu le pays de la justice sélective. Il a appelé l’ONU et les ONG internationales à réagir, mais aussi l’opposition à se dresser contre la forfaiture.
« Leur arrestation traduit une volonté des tenants du pouvoir d’étouffer les libertés individuelles. J’appelle l’opposition, la société civile et tous les segments de la société sénégalaise à se dresser, par tous les moyens constitutionnels, devant la tentative d’accaparement de l’appareil judiciaire par un seul homme ainsi que la tyrannie de la majorité qui se profile à l’horizon. J’invite l’ONU, les ONG internationales, les partenaires stratégiques à placer la situation des droits de l’homme au Sénégal sous surveillance et en tirer toutes les conséquences de droit » , martèle t’il.