A Kidira, commune située dans le département de Bakel, Azirou Bâ a froidement égorgé l’agent de sécurité de proximité Abdoulaye Ndianor, avant de le décapiter, d’inhumer son corps et de jeter sa tête sous un arbre
Monstrueux! C’est le mot pour qualifier l’acte qu’a commis un berger sur un agent de sécurité de proximité ce 10 avril dans le village de Laly, situé à une trentaine de kilomètres de la commune de Kidira dans le département de Bakel. Azirou Bâ, un jeune berger, muni d’une hache, s’est acharné sur l’Asp Abdoulaye Ndianor avec un sadisme déconcertant.
A l’origine de cet acte odieux, une simple patrouille de sécurisation. En compagnie de l’agent forestier Eugène Sagna, Abdoulaye Ndianor, la trentaine, agent de sécurité en service au département des eaux et forêts entament une tournée au cours de laquelle ils tombent sur un berger dans village de Laly. Ce dernier est en train de couper des feuilles et des troncs d’arbres pour ravitailler son bétail en aliment. Un délit sévèrement réprimé qui entre dans le cadre de la coupe abusive de bois. Les agents qui le somment alors d’arrêter, s’apprêtent à le menotter pour l’emmener au poste. Seulement, l’homme leur dit ne pas être le propriétaire du bétail. L’Asp est chargé d’accompagner sur sa moto le berger pour trouver le vrai propriétaire.
Le corps réunifié et envoyé à l’autopsie
Ndianor n’arrivera jamais à destination, le berger, armé d’une hache, l’attaque en cours de route avec une violence inouïe. Après l’avoir désarçonné avec quelques coups de hache, Azirou achève Abdoulaye en l’égorgeant. Il le décapite ensuite, enterre son corps sous un tas d’herbes et laisse sa tête sous un arbre. Il enfourche la moto et retourne voir l’agent forestier à qui il confesse son crime. Il prend la fuite mais sera vite rattrapé par les éléments de la brigade territoriale de Kidira. Le corps d’Abdoulaye Ndianor a été déterré, réunifié et envoyé à l’hôpital régional pour les besoins de l’autopsie. Le défunt laisse derrière lui une épouse et une fille. Devant la barbarie de cet acte, les populations ont pris d’assaut les locaux de la gendarmerie pour crier vengeance.