Placé sous mandat de dépôt par le Collège des juges d’instruction, présidé par Idrissa Diarra, et ce, malgré une caution de dix (10) titres fonciers estimés à 34 milliards F Cfa, Farba Ngom a formulé une nouvelle offre de cautionnement par l’intermédiaire de ses avocats auprès de l’Agent judiciaire de l’État. La requête a été
déposée hier, lundi.
Même derrière les barreaux, Farba Ngom refuse de s’avouer vaincu. Le député-maire des Agnam, incarcéré depuis le 27 février dernier, tente de nouveau, à travers une nouvelle requête aux fins de cautionnement, de desserrer l’étau judiciaire qui
l’empêche de retrouver sa liberté de mouvement. Malgré une
première offre de garantie hypothécaire. Mais hier, lundi 10 mars, ses avocats ont adressé une nouvelle requête aux fins de cautionnement, pas au magistrat instructeur, mais à l’Agent judiciaire de l’État (Aje), jouant une carte à laquelle la procédure leur donne pleinement droit. Le Collège des juges d’instruction, sous la houlette d’Idrissa Diarra, avait déjà rejeté une première caution colossale de dix
titres fonciers, évalués à 34 milliards F Cfa, déposés en garantie pour couvrir les 31 milliards FCfa mis en cause dans la première affaire d’escroquerie de
deniers publics, d’association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux. Néanmoins, Farba Ngom a été inculpé et placé sous mandat de dépôt.
Cependant, des sources judiciaires révèlent que les montants cautionnés par le député-maire ont été saisis par l’État à titre conservatoire. C’est pourquoi la caution n’a pas été retenue par le magistrat instructeur, empêchant ainsi une suite favorable à sa demande de mise en liberté provisoire. Pourtant, les avocats de Farba Ngom confirment que ses comptes bancaires ont été saisis et précisent que l’État n’y a
retrouvé que 20 millions F Cfa.
Cette fois, les avocats changent de stratégie et reviennent à la charge avec une nouvelle requête, déposée hier devant le représentant légal de l’Etat, ce qui pourrait ouvrir la voie à une possible nouvelle demande de liberté provisoire devant le redouté Pool judiciaire financier (PJF). Surtout que concernant le second dossier, portant sur 91 milliards F Cfa et pour lequel il est poursuivi pour complicité de
détournement de fonds publics, les avocats s’étaient appuyés sur la caution de 394 milliards FCfa fournie par Tahirou Sarr, désigné comme l’auteur principal.
L’OBS