La CNDH approuve la suspension provisoire des combats de lutte…Et appelle à un dialogue urgent entre les pouvoirs publics

 La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH-S) qui a pris note du communiqué de la Police nationale annonçant l’arrêt, jusqu’à nouvel ordre, de la couverture sécuritaire des combats de lutte rappelle que le sport est un des droits du citoyen. Toutefois, ajoute-t-elle, l’exercice ou la jouissance d’un droit ou d’une liberté ne saurait constituer une entrave au droit ou à la liberté d’autrui. L’ordre public doit être préservé. Les citoyens doivent être protégés.  La Commission Nationale des Droits de l’Homme du Sénégal (CNDH-S) exprime sa profonde inquiétude face aux violences qui surviennent systématiquement après les événements sportifs. Et rappelle que le droit à la sécurité est un droit fondamental.

Outre la décision de la Police Nationale d’arrêter l’encadrement des combats de lutte, la CNDH-S recommande vivement la suspension provisoire des séances de lutte et appelle à un dialogue urgent entre les pouvoirs publics, le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG), les promoteurs de lutte et la société civile pour la mise en place d’un cadre de gestion rigoureux et sécurisé des combats de lutte.  L’instauration de mesures strictes pour encadrer les flux de spectateurs, avec un dispositif efficace de contrôle des accès et de sécurisation des itinéraires.  Une sensibilisation accrue des supporters, des populations et des acteurs de la lutte sur les risques, les responsabilités et la redevabilité et enfin une justice ferme et exemplaire contre les auteurs de violences afin d’endiguer l’impunité.