162 employés sénégalais sous contrat à durée indéterminée par les EFS, incluant 12 délégués du personnel titulaires et suppléants vont être licenciés au 1 juillet 2025. Dans une note adressée à l’inspecteur régional de Dakar, le général de brigade Yves Aunis, commandant des EFS a fait l’annonce.
« J’ai l’honneur de vous informer par cette lettre du licenciement collectif de l’ensemble du personnel sénégalais employé par les Éléments Français au Sénégal (EFS). En effet, comme indiqué lors de ses allocutions du 28 novembre 2024 et du 31 décembre 2024, le Président de la République du Sénégal a décidé la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025. Cela inclut donc la fermeture des bases militaires françaises. Afin de mettre en application cette décision, vous trouverez en annexe la liste des 162 personnels employés sous contrat à durée indéterminée par les EFS, incluant 12 délégués du personnel titulaires et suppléants, prévus d’être licenciés au 1 juillet 2025. Nous souhaitons bénéficier de votre accompagnement y compris pour les éventuelles autorisations nécessaires, dans cette situation de force majeure qui s’impose aux EFS » lit-on sur la note.
Djibril Ndiaye, Secrétaire Général du syndicat des Éléments Français au Sénégal, a exprimé des préoccupations concernant les conditions de licenciement et de reclassement. Il a appelé à l’élaboration d’un plan social plus favorable que celui de 2011, soulignant l’importance de mettre l’humain au cœur des négociations. Les travailleurs attendent également un redéploiement dans les services de l’État ou, à défaut, un plan d’accompagnement pour leur réinsertion.
Le général de brigade Yves Aunis, commandant des Éléments Français, a assuré que l’État français est conscient des enjeux humains et des impacts sur les familles sénégalaises. Il a indiqué que les conditions de départ seraient conformes au droit du travail sénégalais et qu’un plan de licenciement serait mis en place, sans « mesquinerie ». Les négociations devraient débuter une fois le calendrier et les conditions du retrait précisé.
Cette situation met en lumière les défis sociaux liés aux changements dans les relations de coopération entre le Sénégal et la France, nécessitant des mesures concrètes pour protéger les emplois et assurer une transition professionnelle harmonieuse pour les travailleurs concernés.
Pour le communicant Babou Biram Faye c’est une autre bombe sociale si l’on sait que chaque salarié sénégalais nourrit, au moins, 10 personnes.