Propos sur le salafisme : Birame Soulèye Diop s’amende

À la cérémonie officielle du Gamou de Fass-Diacksao, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a avancé des propos jugés désobligeants contre les salafistes. Dans une note rendue publique ce week-end , il a tenu à s’amender.

« Comment une personnalité de cette trempe (Ousmane Sonko) pourrait-elle se convertir en salafiste ? Comment le Premier ministre, un petit-fils de Mame Rawane Ngom et un descendant (petit-fils) direct d’El Hadj Ahmadou Ndiéguene, pourrait-il se permettre de devenir salafiste ? Un salafiste ne saurait être issu de cette famille religieuse (…).  Aucun patriote n’est salafiste », avait déclaré le ministre à l’occasion de la cérémonie religieuse de la Ziarra de Diacksao. Des propos qui ont provoqué une levée de bouclier contre lui. Il a tenu a apporté des éclaircissements sur ces propos.

« J’ai répondu à un rappel fait sur les accusations faites contre les militants de PASTEF que les dirigeants du parti politique « PASTEF », aujourd’hui à la tête de l’Etat, ne sont pas des « salafis”. J’ai illustré mes propos par différents récits anecdotiques. A l’observation, mes propos ont suscité une incompréhension se traduisant par une frustration voire un mécontentement d’une partie d’une communauté musulmane se réclamant d’obédience « salafi » qui s’est sentie visée par des attaques malveillantes de ma part. Par la présente, je tiens à préciser le fond de ma pensée pour dissiper toute mauvaise compréhension afin que nulle n’en ignore » a-t-il embrayé.

« Pour moi, affirmer que les leaders de « PASTEF » ne sont pas « salafis » ne saurait signifier que ce noble courant de pensée islamique, les personnes qui l’incarnent et celles qui s’en réclament seraient mauvais. Mon éducation familiale, imbibée de valeurs islamiques de tolérance, de tempérance et de ponderance, ne m’autorise pas à sous-estimer les croyances d’un concitoyen du monde à fortiori celle d’un coreligionnaire » a-t-il ajouté.

Il ajoute. « J’ai employé le mot « salafi » dans le sens familier et erronée qu’utilisent les ennemis de l’Islam, qui sciemment confondent l’Islam authentique des pieux prédécesseurs et certaines pratiques actuelles désincarnées prônées par des groupuscules musulmans. Je n’ai pas utilisé le terme « salafi » dans son sens originel, c’est-à dire la croyance des nobles prédécesseurs et ceux qui se réclament d’eux.  Jamais, l’idée ne m’a traversé de tenter par des propos désobligeants de jeter le discrédit sur une frange d’une quelconque communauté de croyants surtout de musulmans, d’autant que je travaille avec des membres de la communauté sur des projets avec des retombées sociales, économiques et religieuses d’une importance capitale ».

Et comme pour appeler ses détracteurs à la clémence, le responsable du PASTEF de rappeler une sagesse qu’il dit emprunter au deuxième Khalife de l’Islam. « Il disait (Omar Ibn Khatab) que ‘lorsqu’un musulman agit de façon non comprise, ses frères doivent lui trouver soixante-dix (70) excuses avant de le juger et de le condamner «