L’Etat a décidé de l’octroi d’un montant de Dix millions (10 000 000) de francs CFA à chaque famille de personne décédée lors des événements qui ont précédé la Présidentielle de 2024. Une mesure qui n’agrée pas le magistrat Ibrahima Hamidou DEME qui dénonce une nouvelle forme de « patrimonialisation de l’Etat et de clientélisme ». « La seule appartenance à un parti politique ou le soutien à un homme politique ne doit faire bénéficier de privilèges quelconque, qui sont de nature à rompre l’égalité des citoyens devant la loi. En effet, comment comprendre, malgré toutes les insuffisances de la justice, que de prétendus auteurs d’infractions deviennent subitement, et en dehors de toute procédure judiciaire, des victimes privilégiées ? L’Etat de droit, c’est avant tout, la soumission de l’Etat à la loi. Or, aucune loi, aucune jurisprudence et même aucune logique, ne peut justifier que des personnes poursuivies par la justice, bénéficient de la qualité de victimes et soient indemnisées sans décision judiciaire. Depuis l’accession de Pastef au pouvoir, les règles du jeu démocratique sont désormais à géométrie variable, au service d’un parti et de son chef qui se permettent tous les excès et à qui on semble tolérer tout. La démocratie et l’Etat de droit sont-ils encore en péril ? « s’est interrogé IHD