40éme anniversaire : le S.U.T.S.A.S pour la reconstruction des unités d’action à même de permettre de faire face à cette « vulnérabilisation » promise aux travailleurs.

Selon le manifeste rendu public, le 02 Février 2022, le S.U.T.S.A.S., sur les traces des précurseurs s’était rendu en pèlerinage à Diourbel, pour commémorer le quarantième anniversaire de son existence officielle. « Ce ne fut pas seulement une journée d’un retour sur notre passé pour célébrer des légendes vivantes ou disparues. Mais il s’agissait plutôt de revisiter le parcours d’un syndicalisme « qui se construit patiemment et obstinément autour du triptyque auto- organisation, auto-développement, auto-défense … Un syndicalisme unitaire, constitué en une force unique dans un rapport de solidarité de tous les corps de métier du secteur, allant du technicien de surface au Professeur d’université… Un syndicalisme qui sait s’inscrire dans la durée parce que considérant le Futur comme une opportunité, un territoire à explorer et surtout comme une autre dimension à construire… » (Dixit Dr Mballo Dia Thiam : discours d’Abidjan) » lit-on sur la note.

 Cette journée était aussi et surtout selon la source toujours celle du lancement de la décennie de la quarantenaire du S.U.T.S.A.S. avec au cœur de la forge le syndicalisme de développement.

« La mise en œuvre de cette orientation nous a permis de tracer avec succès des plans de carrière pour tous les corps du système de la santé et de l’action sociale aussi bien par la création de nouveaux corps que des passerelles entre les différents corps ainsi que l’amélioration de la qualité des ressources humaines par la formation. Toutes choses qui constituent structurellement une revalorisation des fonctions médico-socio-sanitaires aux plans professionnel comme social » indique le manifeste.

« Nos Universités d’Hivernage apportent à ce niveau, plus de volume et d’intelligence à la mise en résonance du militant avec son environnement, sa société et le monde, par des présentations de haute facture d’une diversité de thèmes et d’enseignements. Les deux premières éditions verront sous peu leurs actes déposés auprès du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale dont nous nous félicitons de l’engagement d’institutionnaliser ce mode de transmission et de partage des savoirs dans notre secteur. La question du logement n’est pas en reste, avec notre coopérative d’habitat « Decouwaye -SUTSAS » qui se singularise par son professionnalisme et une transparence que nous saluons, au moment où la question du programme de logements sociaux NAMORA est en passe de connaître une issue heureuse. Nous œuvrons donc pour le développement personnel et collectif des militants et par ricochet, de tous les travailleurs de la santé et de l’action sociale tant au plan professionnel, intellectuel que matériel et social » lit-on sur le document en outre.

 Cependant pour le S.U.T.S.A.S au moment de souffler ses quarante-trois bougies, toutes les victoires obtenues ne sauraient occulter les défis préoccupants du numérique posés au monde du travail et à ses organisations sociales. Une occasion aussi pour le S.U.T.S.A.S. de réaffirmer son adhésion à la troisième voie dont la F.G.T.S. /B est le porte-étendard.

« Nous demeurons convaincus qu’il ne saurait y avoir de stabilité sociale grâce à un pacte qui n’a que seul but de déstabiliser et… réduire à leur plus simple expression les syndicats sectoriels, raison d’être des faîtières. Le discours sur des secteurs dont les budgets sont grevés par les charges salariales au point de rendre tout investissement impossible, sonne comme un retour en saison de la stigmatisation de secteurs sociaux tels que la santé et l’éducation qui n’augure rien de réjouissant. Il est remarquable que le budget 2025 du ministère de la santé et de l’action sociale représente moins de 6% du budget national et s’éloigne de fait dès 9% préconisés par l’OMS. Cependant tout est urgence dans le secteur. Les organisations syndicales ont l’obligation de faire face à la sinistrose distillée avec persistance. Pour cela il sera de bon ton de reconstruire des unités d’action à même de leur permettre de faire face à cette « vulnérabilisation » promise aux travailleurs » conclut la source.