Le Premier ministre s’engage fermement dans les réformes nécessaires, malgré les défis

Lundi, à Diamniadio, le Premier ministre Ousmane Sonko a réitéré devant les usagers des services publics sa détermination inébranlable à mettre en œuvre, coûte que coûte, les réformes indispensables pour transformer l’administration publique sénégalaise. Lors de la clôture de la conférence des administrateurs et managers publics, organisée en présence de membres du gouvernement, de directeurs généraux, de fonctionnaires et d’agents parapublics, il a néanmoins reconnu que cette transformation serait ardue. 

Un constat accablant de l’état de l’administration publique

Le chef du gouvernement a dénoncé avec vigueur les travers qui gangrènent l’administration, notamment la persistance de pratiques corruptrices et le détournement de ressources publiques. Il a également pointé du doigt l’absence d’une vision stratégique claire et partagée, indispensable pour bâtir une administration au service du développement national et d’un secteur privé compétitif et innovant. « Les ruptures que nous souhaitons engager exigeront de nous des efforts considérables », a déclaré Ousmane Sonko, soulignant que ces réformes, bien que difficiles, étaient incontournables pour répondre aux attentes des citoyens. 

Une transformation inéluctable et urgente

Le Premier ministre a insisté sur l’urgence de réformer et d’adapter le gouvernement et l’administration afin de renforcer la cohérence et l’efficacité de l’action publique. « Cette transformation ne sera pas aisée, compte tenu des pesanteurs historiques et des habitudes ancrées dans notre système », a-t-il admis. Cependant, il a martelé : « Nous devons la mener à bien, vaille que vaille. » Pour ce faire, il a promis de superviser personnellement, avec son gouvernement, la mise en place d’un cadre de gouvernance adapté, la neutralisation des résistances au changement et le strict respect des règles éthiques. 

Un combat contre les obstacles au changement

Ousmane Sonko a pointé du doigt les nombreux écueils ayant conduit à l’échec partiel ou total des réformes antérieures : faiblesse des volontés politiques, réticences au changement, conservatisme bureaucratique, et influence néfaste de groupes de pression. Il a pris l’engagement de veiller à ce que l’administration s’inscrive dans une stricte discipline et respecte scrupuleusement le processus de transformation engagé. « Laisser subsister ces déviances reviendrait à conforter l’idée de l’existence d’un État profond et parallèle, capable de survivre aux alternances politiques et de neutraliser les réformes. » 

Une tolérance zéro pour les dérives

Le Premier ministre a rappelé que, depuis l’élection du président Bassirou Diomaye Faye en mars 2024, une ère de tolérance zéro a été instaurée contre les pratiques occultes. « Désormais, chaque manquement sera détecté et sanctionné conformément à nos engagements en matière de reddition des comptes. » Il a exhorté les administrateurs et managers publics à bannir toute forme de déviance et à promouvoir une administration fondée sur la performance, l’éthique et la transparence. 

Un plaidoyer pour une administration moderne et efficace

Bassirou Diomaye Faye, président de la République, a ouvert la conférence en déplorant les faiblesses structurelles de l’administration sénégalaise, qualifiée de figée dans des schémas hérités de la période coloniale, alourdie par un secteur parapublic hypertrophié et des services publics complexes et coûteux. Le Premier ministre a conclu en affirmant que le renouveau du Sénégal repose sur une administration capable de remettre en cause les choix obsolètes, de réorganiser ses structures, et de s’inscrire dans une dynamique de modernité et de performance, en adéquation avec les attentes des citoyens et les impératifs du développement.