67 journalistes emprisonnés en Afrique dans le cadre de leur travail: 1 journaliste en prison au Sénégal


Le nombre de journalistes détenus en 2024 a légèrement diminué par rapport au chiffre révisé de 68 en 2023, mais a tout de même suivi une tendance à la hausse par rapport au chiffre révisé de 2022 (57). La plupart des journalistes détenus en Afrique font l’objet d’accusations d’atteinte à l’État, de diffamation criminelle et de fausses nouvelles. L’Érythrée reste l’un des pays qui emprisonnent le plus de journalistes au monde. Parmi les personnes détenues en Érythrée figurent quelques-uns des journalistes parmi les plus longtemps emprisonnés au monde.
Le Sénégal figure dans le recensement carcéral de 2024 du CPJ après qu’une enquête a révélé que le journaliste René Capain Bassène purge une peine d’emprisonnement à perpétuité pour un crime que des témoins disent qu’il n’aurait pas pu commettre. Le CPJ a révisé son historique pour l’inclure dans les données du recensement en partant de son arrestation en 2018. Cinq journalistes détenus en Ethiopie risquent la peine de mort s’ils sont reconnus coupables de terrorisme, tandis que le sixième est détenu sans inculpation. Le journaliste sud-soudanais Emmanuel Monychol Akop est détenu depuis novembre 2024, sans comparaître devant un tribunal. Les journalistes détenus au Cameroun purgent des peines de prison allant de 10 à32 ans. Sandra Muhoza est emprisonnée au Burundi pour une publication sur WhatsApp.Carlos Raimundo Alberto était toujours incarcéré en Angola pour diffamation criminelle, bien qu’il ait pu bénéficier d’une libération conditionnelle à la mi-novembre 2024. Le Nigeria et le Rwanda ont utilisé des lois sur la cybercriminalité pour détenir des journalistes. Des journalistes détenus au Rwanda et au Sénégal ont affirmé avoir été maltraités derrière les barreaux, notamment battus.