Le Chef du Gouvernement Ousmane Sonko a présidé ce lundi à Diamniadio la finale du gouv’athon 2024. Il s’est réjoui de trouver chez les participants une jeunesse qui semble s’être appropriée du projet de développement structurel, de rupture, mais de relance de ce qui devait être notre trajectoire depuis le début. Il a dans ce sens annoncé que le plus grand combat pour les prochains mois et les prochaines années est celui de l’assainissement de notre administration.
Venu représenté le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, le Premier Ministre s’est réjoui du spectacle de très haute qualité qui honore notre pays et qui fonde notre droit légitime à espérer de ce pays, de son avenir.
« J’ai senti une jeunesse déterminée, convaincue, mais surtout une jeunesse qui semble s’être appropriée du projet de développement structurel, de rupture, mais de relance de ce qui devait être notre trajectoire depuis le début. En vous écoutant les uns et les autres, je me suis senti parler et réfléchir et je me suis dit enfin voilà des Sénégalais, certes très jeunes, mais qui semblent avoir compris mieux que nous même les options qui sont les nôtres, celles d’un développement endogène porté par son peuple, basé sur l’expertise locale, qui s’enrichit de tous les apports, mais un développement endogène, porteur de souveraineté, de prospérité, qui sera partagé de manière juste et équitable par tous les Sénégalais » a-t-il dit.
Le Chef du Gouvernement s’est par ailleurs réjouit des thématiques abordées.
« Vous avez fait des expositions, des thématiques qui nous sont chères dans notre programme ont été abordées aujourd’hui. L’agriculture, vous savez très bien que le cœur de notre programme c’est le secteur primaire qui doit alimenter un secteur secondaire et donc la phase industrielle pour pouvoir aller vers la distribution et donc le secteur tertiaire. Et le poumon de ce secteur primaire c’est l’agriculture qui aujourd’hui continue à souffrir des erreurs du passé, des mauvais choix, qui est confrontée à un problème de faible rendement. Pour la principale culture qui est l’arachide, nous perdons à atteindre la barre de 500 à 800 kilos à l’hectare là où ailleurs on fait énormément plus, qui est confrontée à un problème de la qualité des intrants, mais qui est confrontée également à ce qui a été exposé ici, la mauvaise utilisation des pesticides et autres produits. Et aujourd’hui des jeunes de ce pays nous ont démontré qu’il est possible de faire beaucoup mieux et gérer les problématiques liées à la santé des producteurs, mais également améliorer le rendement notamment en limitant les pertes post-récolte. L’éducation et la formation qui aujourd’hui continuent à souffrir également dans cet énorme problème lié à la faiblesse des infrastructures, à la mauvaise orientation des investissements et évidemment la qualité des enseignements. Et nous avons eu au moins deux ou trois exposés sur l’éducation intégrant les problématiques de la corruption, de la sécurité dans la documentation, du handicap et même du chômage. Le transport, vous avez vu que depuis qu’on est arrivé au gouvernement, ça a été l’un des chevaux de bataille de ce gouvernement. Comment amoindrir l’insécurité routière, l’indiscipline sur nos routes et son lot de dégâts matériels, humains, financiers. Et aujourd’hui on a eu droit à deux exposés sur la sécurité routière et sur la mobilité. Enfin, qui aurait mérité d’être primée, M. le ministre de la fonction publique » a dit Ousmane Sonko.
Il a enfin annoncé ENFIN que le plus grand combat pour les prochains mois et les prochaines années est celui de l’assainissement de notre administration, qui souffre selon lui de beaucoup de maux liés à la qualité du service à l’usager.
« C’est lié certainement à la formation à la base, mais à la pratique d’une administration encore cantonale où l’usager est considéré comme redevable. Alors qu’on parle d’usager, de service au contribuable, de service à l’usager. Il faut que l’administration redevienne un outil au service du citoyen. C’est lié également au manque de corrélation entre l’objectif de développement et notre administration. Il faut que cette administration redevienne une administration du développement. Elle ne l’est pas, ou elle ne l’est pas suffisamment aujourd’hui. Et les problématiques qui ont été soulevées et qui tournent autour du numérique, l’outil numérique, dans toutes ses déclinaisons, les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, sont le présent aujourd’hui du monde, mais certainement et inéluctablement l’avenir du monde. Et nous sommes heureux de voir qu’il y a une jeunesse ici au Sénégal » s’est résigné Ousmane Sonko.