Suppression du Conseil économique, social et environnemental et du Haut Conseil des Collectivités territoriales : une économie de 230 milliards de FCFA

Les députés étaient convoqués en séances plénières ce samedi 14 décembre 2024 pour ’examen des projets de loi portant révision de la Constitution et abrogation de la loi organique n°2012-28 du 28 décembre 2012 portant organisation et fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental et la loi organique n°2016-24 du 14 juillet 2016 relative à l’organisation et au fonctionnement du Haut Conseil des Collectivités territoriales. Le ministre de la Justice qui a défendu ces projets de loi a annoncé que des économies de 203,702,705,305 francs vont être faites.

Selon le ministre Ousmane Diagne, les ressources allouées à ces deux institutions sont extrêmement importantes, substantielles et, ma conviction, ajoute-t-il « et que la suppression de ces institutions participe d’une véritable œuvre de salubrité budgétaire ».  « Cela dit, le Conseil économique, social et environnemental, de 2012 à 2024, a coûté aux contribuables sénégalais plus de 65 milliards de non-francs. Et pour ce qui concerne le HCCT de 2016 à 2024, a coûté aux justiciables le montant faramineux de 138 milliards de non-francs. C’est dire donc que, durant cette même période, ce sont les sommes de 203,702,705,305 francs qui ont été dépensées. Et je crois d’ailleurs que le simple fait que vous soyez ici, qu’il y ait eu une majorité écrasante qui a été désignée à la suite d’élections transparentes, dont personne n’a effectivement eu à émettre la moindre contestation. Le simple fait que vous ayez été élus, après qu’il y a quelques semaines, j’ai été éconduit par vos collègues de la législation précédente, pour les mêmes motifs, montre qu’il y a une adhésion populaire à cette initiative que j’ai l’honneur et le plus grand privilège de)défendre devant vous » a dit Ousmane Diagne.

Les ressources libérées par ces deux institutions seront redéployées pour une meilleure prise en compte de notre éducation nationale, a-t-il aussi fait savoir.

« Cela dit, on en parlait de rationalisation. Évidemment, dans l’exposé des motifs, il a été bien dit que les ressources ainsi libérées seront redéployées. Et la couleur a déjà été donnée, dans le cadre du renforcement du nombre d’enseignants et pour une meilleure prise en compte de notre éducation nationale. Et il est vrai qu’ici, les secteurs qui pourraient bénéficier des retombées financières des sommes colossales ainsi libérées, appartiendront au gouvernement de les identifier et d’y affecter les ressources ainsi libérées » a dit le Ministre.

Interrogé sur d’autres questions d’actualités afférentes à son département et notamment sur l’administration pénitentiaire, les conditions de détention et les problèmes de prison, il a indiqué qu’actuellement, il y a un projet de construction de neuf prisons.