Après l’exclusion de ses médias de la liste du ministère de la Communication, Maïmouna Ndour Faye brandit les preuves attestant de la légalité de ses organes de presse
La Directrice générale de 3M Universel ne décolère toujours pas après l’exclusion de ses organes de la liste des médias reconnus provisoirement par l’Etat. Malgré la conférence de presse du Cdeps à laquelle elle a participé mardi, Maïmouna Ndour Faye a apporté des éclairages supplémentaires à l’endroit de l’opinion nationale et internationale pour rétablir la « vérité » des faits. « J’ai cru devoir prendre la parole pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale, et surtout les Sénégalais qui m’ont toujours apporté leur soutien. J’ai pris la parole hier (mardi) lors de la conférence de presse du Cdeps. Je n’ai pas voulu phagocyter les débats. Je prends la parole ce jour (hier) par devoir de vérité, afin de donner aux Sénégalais toutes les informations en ma possession qui pourraient démêler le vrai de l’ivraie et aussi mettre un terme à cette vaine tentative de manipulation de l’opinion publique nationale et internationale », précise la directrice de la 7Tv. D’après elle, la société 3M Universel est créée sur des bases légales. « 3M Universel a été créé en décembre 2012 sous dénomination d’une entreprise individuelle. En 2017, nous avons procédé à une évolution de la dénomination de 3M Universel. La société s’est muée en une société unilatérale à responsabilité limitée. C’est un changement qui a été acté devant notaire. Je dispose de toutes les informations et de tous les documents y afférents. J’ai gardé par devers moi tous les documents pouvant justifier la légalité de nos plateformes », dit-elle. Mme Faye a fait la genèse de son groupe de presse. « 3M Universel était une agence de communication audiovisuelle. La web Tv Actu est le premier site en ligne qui a mis en place une rédaction qui s’est dotée de moyens de production et qui a apporté un changement dans la façon de faire ce métier. En 2018, précisément en mars, la télévision 7Tv a été lancée. Toutes les procédures relatives aux bases légales devant éditer la mise en place d’un média en ligne ou d’une télévision ont été respectées. Des autorisations obtenues non sans peine, ni conciliabules. Nous exerçons notre métier en toute légalité, contrairement à ce qu’on veut faire croire à l’opinion publique nationale », a-t-elle indiqué. L’absence de son entreprise de la liste des médias reconnus est une pilule amère à avaler pour elle. « Nous ne pouvons pas et ne devrions pas figurer sur une liste de médias non conformes. On s’est enregistré sur la plateforme mise en ligne par le ministre de la Communication. Le processus de notre enregistrement a été validé par un mail envoyé par les services techniques du ministère de la Communication. On a fourni tous les documents exigés. On a coché toutes les cases. Aujourd’hui, on détient par devers nous toutes les autorisations devant asseoir la base légale de l’exploitation de nos médias audiovisuels 7Tv et Azactu. Nous nous insurgeons contre cette démarche. Nous sommes en droit de nous sentir blessés, offensés dans notre dignité professionnelle. Car comment peut-on offenser la dignité d’un média dirigé par des professionnels de l’information et de la communication, des médias qui ont pignon sur rue, identifiés et répertoriés par les organes de l’Etat habilités. Comment peut-on pousser dans une posture de justification et de non-conformité, des médias dirigés par des gens qui ont la légitimité et la compétence pour exercer ce métier. Au même moment, on accorde le quitus d’exercer un métier à des non-professionnels ou à des individus qui n’ont ni la légitimité, ni la compétence, ni le droit», s’est indignée Mme Faye. Elle poursuit : « Je ne peux me taire et accepter mon sort quand l’information de l’exclusion de mon média, figurant dans les plateformes du ministère de la Communication, a été relatée et répandue par des lobbyistes bien identifiés. Le ministère en était informé. Je ne peux me taire car mon intégrité professionnelle et celle des médias que j’ai fondés sont mises en cause dans le seul dessein de nous faire passer pour des crieurs publics sans foi ni loi. Le ministère de la Communication aurait pu, dans un souci d’équité et de transparence, demander des documents supplémentaires pour se faire une religion sur leur conformité, comme il l’a fait avec d’autres.