Un séminaire des enquêteurs et magistrats de 5 États de la sous- région sur l’harmonisation des méthodes d’échange dans le cadre de la mise en œuvre d’enquêtes judiciaires conjointes s’est ouvert ce mardi à Dakar. Organisé par le projet européen « NET-COP II », il se tiendra du 26 au 28 novembre 2024.
Le séminaire a été ouvert conjointement par Monsieur Jean-Baptiste TINE, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique du Sénégal et Monsieur Jean-Marc PISANI, Ambassadeur de l’Union européenne à Dakar. Le projet NET-COP II qui accompagne le projet est une action de coopération régionale de la « DG Home » dans le domaine de la lutte contre les organisations criminelles qui participent directement ou indirectement aux trafics portant sur les personnes humaines, que ce soit le trafic de migrants illégaux ou son corollaire, la traite des personnes.
La traite des personnes, selon le document remis à la presse, sous toutes ses formes, constitue une atteinte grave à la dignité humaine. « C’est à ce titre que les États du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée et de la Mauritanie se sont engagés dans un processus de lutte contre la traite et le trafic de personnes en situation de vulnérabilité avec le concours du projet NET-COP 11 financé par l’Union européenne tant pour protéger les victimes que pour rechercher les auteurs des trafics: organisateurs, passeurs, financiers et criminels de tous ordres qui tirent profit de ces activités qui portent atteinte à la dignité et à la vie humaine » lit-on sur la même source.
Le séminaire de Dakar réunit des enquêteurs et des magistrats et procureurs des cinq États qui œuvrent chacun dans leurs pays à la lutte contre ces formes de criminalité organisée. « Il s’agit d’un séminaire « conclusif » qui permettra de présenter et de valider les méthodes et techniques d’échange entre services opérationnels et unités d’enquêtes dans la perspective d’un renforcement de l’efficacité de l’action des acteurs de la chaîne judiciaire pénale, enquêteurs, procureurs et magistrats. Ce renforcement consistera notamment à harmoniser les méthodes d’échange entre les cinq pays qui font face à une criminalité qui se joue des frontières, par la mise en œuvre d’enquêtes judiciaires conjointes comme le prévoit la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, dite « Convention de Palerme », adoptée le 15 novembre 2000 et dont tous les Etats participants sont signataires » conclut la source.