Le gouverneur de la région de Saint-Louis, Al Hassan Sall, a annoncé que la police a interpellé 81 individus soupçonnés d’avoir participé aux affrontements survenus le lundi 11 novembre 2024 dans cette commune du nord du Sénégal. Ces altercations se sont produites dans le cadre de la campagne électorale en vue des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre, et elles ont opposé des agents de sécurité d’une caravane politique à des vendeurs ambulants près du marché Sor.
Selon le communiqué du gouverneur, les heurts ont engendré des blessures causées par arme blanche, ainsi que des vols par arrachage. Une enquête est en cours pour identifier les responsables de ces violences, qui seront présentés devant la justice.
Le gouverneur a appelé à la non-violence et exhorté la population, ainsi que les acteurs politiques, à mener leurs activités électorales dans un climat de paix et de respect des lois. Il a également demandé à la police et à la gendarmerie de renforcer la sécurité des personnes et des biens lors des passages des caravanes politiques dans toute la région de Saint-Louis. Ces forces de sécurité sont notamment invitées à empêcher toute rencontre entre des caravanes de groupes politiques rivaux et à faire respecter strictement l’interdiction de port d’armes, en procédant à des contrôles sur les véhicules et les personnes suspectes.
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le général Jean-Baptiste Tine, a mis en garde contre tout acte de violence ou de sabotage durant la période de campagne électorale. Dans un communiqué, il a signalé avoir été informé de projets visant à perturber les caravanes politiques et autres activités de campagne de diverses listes en lice. En réponse, il a rappelé l’arrêté interdisant le port d’armes et d’explosifs entre le 17 octobre et le 17 décembre 2024. Des consignes strictes ont été données aux forces de sécurité pour effectuer des fouilles systématiques des personnes et des cortèges considérés comme suspects.