Le SAES a décrété un mot d’ordre de grève de 48h00 pour protester entre autres sur le non-respect par le Gouvernement du protocole dont les échéances sont largement dépassées et cela malgré les rappels incessants du SAES au MESRI pour leur matérialisation. Sur la question spécifique de la retraite des enseignants-chercheurs et chercheurs, le SAES demande depuis plus de six mois, au nom de la continuité de l’État, la mise à disposition de la version signée du décret modifiant le décret n° 2020-1788 du 23 septembre 2020 portant création d’une allocation spéciale de retraite au profit des enseignants et chercheurs titulaires des universités. Pour le MESRI ce décret, malgré des recherches au plus haut niveau de l’administration publique sénégalaise, reste mystérieusement introuvable. Il a disparu dans les méandres de l’administration mais en accord avec le Gouvernement, a entrepris de réintroduire le décret.
Ce décret, porté par le Ministère des Finances et du Budget, a été examiné et adopté lors du Conseil des Ministres du 28 février 2024, en même temps que la loi d’amnistie. Ledit décret demeure jusqu’à présent introuvable parce que perdu dans les méandres de l’administration publique pour des raisons inavouées.Le SAES continue de réclamer vigoureusement ce décret qui corrige une injustice quant à la réversion de la pension de retraite au profit des ayants cause des enseignants-chercheurs et chercheurs titulaires décédés, conformément au code des pensions civiles et militaires. Et pour mieux se faire entendre, il a décrété 48h de grève.
Le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qui prend acte du mot d’ordre tient à informer l’opinion publique que pendant tout ce temps, le dialogue avec le SAES n’a jamais été rompu.
Pour le règlement de cette affaire, le MESRI, en accord avec le Gouvernement, a entrepris de réintroduire le décret, objet de la revendication, dans le circuit d’adoption des textes administratifs, dans les mêmes termes contenus dans l’accord signé entre le SAES et l’ancien régime.
Le MESRI réaffirme son engagement à poursuivre le dialogue avec l’ensemble des syndicats et lance un appel à tous les acteurs de la communauté pour une stabilisation des années académiques et la pacification de l’espace universitaire.