La liste And Liggey Sunu Reew (ALSR) a déposé mardi un recours auprès du Conseil constitutionnel, demandant l’invalidation de la tête de liste de Samm Sa Kaddu. Selon ALSR, certaines conditions d’éligibilité n’auraient pas été remplies par Barthélémy Dias, justifiant ainsi leur requête. Mais pour le chargé de la communication de la liste « Samm sa Kaddu » Thierno Bocoum « le recours des encagoulés contre la tête de liste nationale de la coalition Samm Sa Kaddu, Barthélémy Dias est tout simplement frappé de déchéance. Il est irrecevable ».
Thierno Bocoum poursuit en expliquant que l’article LO 184 qui permet ce recours est très clair sur les délais à respecter : « « En cas de contestation d’un acte du Ministre chargé des élections pris en application des articles LO 179, LO 180 et LO.183, les mandataires des listes de candidats peuvent, dans les vingt-quatre heures suivant la notification de la décision ou sa publication, se pourvoir devant le conseil constitutionnel qui statue dans les trois jours qui suivent celui de l’enregistrement de la requête ». « Le requérant avait donc 24h pour déposer son recours. Or celui-ci n’a effectué son dépôt que le 8 octobre à 17h30 conformément à la précision faite dans le récépissé de dépôt « L’an deux mille vingt-quatre. Et le huit octobre à dix-sept heures et trente minutes Par devant Nous Maître Ousmane BA, Chef du Greffe du Conseil constitutionnel »
Les listes de candidats ayant été publiées le 7 octobre vers 12h, le requérant a dépassé le délai de 24h. Il a en effet déposé son recours environ 29 heures après la publication des listes » soutient Bocoum.
« Le dépôt du recours au-delà des délais entraîne évidemment la forclusion. Si le droit est dit, les encagoulés seront déçus d’avoir passé plus de temps à orner un fond bancal qu’à respecter les exigences de forme » persiste t’il.
Pour rappel, le dépôt intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par des contestations sur plusieurs candidatures pour les élections législatives de 2024. Les sept sages du Conseil constitutionnel seront donc appelés à se prononcer sur la validité de cette candidature dans les prochains jours, alors que les différentes parties impliquées suivent de près les débats autour de cette décision cruciale.