L’Alliance Pour la République a réagi à la sortie du Premier Ministre sur la situation des finances publiques. De grossières affirmations qui démontrent l’incompétence de leurs auteurs et leur ignorance des règles qui gouvernent les finances publiques a indiqué le SEN du parti.
Le secrétariat exécutif national a en effet regretté ces propos irresponsables tenus lors de cette conférence qui ont laissé entendre que le gouvernement sortant aurait manipulé des chiffres et/ou falsifié des données dans le cadre de sa gestion couvrant la période 2019-2023. Ces insinuations, ajoute le SEN, qui évoquent des détournements massifs de ressources publiques, au-delà de leur caractère manifestement dénué de tout fondement, sont nuisibles à la crédibilité de nos institutions qu’un dirigeant sérieux se devait de préserver.
L’Alliance Pour la République déplore ainsi le mode opératoire du Premier ministre et de son gouvernement, qui, de manière peu élégante et péremptoire, incriminent, de façon arbitraire des anciens ministres en charge des Finances publiques sur la base d’un simple rapport provisoire qu’ils n’ont ni vu encore moins discuté, n’étant pas en mesure d’en apprécier la valeur dudit rapport ou de répondre.
Le parti à par ailleurs contester ces grossières affirmations qui démontrent l’incompétence de leurs auteurs et leur ignorance des règles qui gouvernent les finances publiques. « Le Premier Ministre n’a eu aucun scrupule à se prononcer publiquement, sur les résultats d’un rapport provisoire d’audit sur les finances publiques: – une matière d’une complexité notoire – avant même que la Cour des comptes ne donne son avis sur ledit rapport. Il est donc inacceptable que des jugements soient portés sans attendre la certification de la Cour des Comptes, qui dispose d’un délai de trois mois pour valider les conclusions d’un tel document. Il est important de rappeler que la Cour des comptes est l’unique juridiction compétente pour évaluer la régularité des comptes et le bon usage des fonds publics. » lit-on sur la note.
A cet effet, elle a validé la gestion des années 2019 à 2021 pour laquelle les lois de règlement ont été déjà votées par l’Assemblée nationale sans oublier que le projet de loi de règlement 2022 est validé, envoyé à l’Assemblée en attente d’être examiné Or, la Cour des Comptes ne se prononcera sur le rapport provisoire susvisé qu’après l’avoir soumis aux acteurs concernés notamment les anciens ministres des Finances pour la période considérée afin de recueillir leurs observations, dans le respect du principe du contradictoire, avant de rendre ses conclusions précise le SEN.
Tout en saluant l’esprit de retenue des anciens ministres des finances, objet des accusations injustes de la part du Premier ministre Ousmane Sonko, l’APR condamne son empressement à tirer des conclusions de ce rapport qui n’est que provisoire alors que son processus de validation n’est pas encore achevé.
« Le Premier ministre semble ignorer qu’en matière de gouvernance la prudence, la retenue et surtout la discrétion doivent prévaloir dans l’exécution des missions régaliennes de l’Etat, vertus essentielles pour conduire notre pays, en quête d’émergence, vers un développement harmonieux et durable. Nous constatons également un manque de respect flagrant envers l’administration de l’économie et des finances publiques. Il est inacceptable en effet que des accusations soient portées sans preuves tangibles, mettant ainsi en péril la confiance du public envers nos institutions. » ajoute-t-il.
En croyant s’attaquer à des ministres qui ont accompli leur exaltante mission dans le respect de l’intégrité de notre système financier et budgétaire qui repose essentiellement sur la transparence et le respect des normes en vigueur, Monsieur Ousmane SONKO a avili l’image du Sénégal et déshonoré la République a aussi accusé le SEN qui ajoute qu’il est seul et unique responsable de la dégradation de la notation du Sénégal et des conséquences dramatiques qui s’en suivront.
L’APR enfin appelle Monsieur Ousmane SONKO à faire preuve de responsabilité et de retenue dans ses déclarations insensées et maladroites qui engagent la crédibilité, l’image et la réputation du Sénégal construites avec vigueur, méthode et constance par de grands hommes d’Etat avant lui. Les enjeux économiques et sociaux auxquels notre pays fait face exigent une sérieuse prise de conscience à la hauteur de la gravité de la mission et des défis complexes à relever fait savoir le parti.
« Au moment où les coupures d’électricité refont surface, l’économie en repli, la croissance en recul, le chômage en constante progression, la migration clandestine en résurgence, le logement inaccessible, les prix des denrées de première nécessité flambants, la cohésion sociale menacée, les libertés fondamentales dont la liberté de se déplacer bafouées, le Sénégal a plus que jamais besoin d’un débat public sain, des messages des dirigeants basés sur la vérité et des analyses rigoureuses avec un seul dessein de prendre en charge correctement les attentes légitimes du peuple. Les discours de délation infondée, de calomnie méchante et des accusations malveillantes ne feront jamais progresser notre pays » conclut la source.