L’Alliance pour la transparence des élections (ATEL) sera dans la rue le 27 septembre 2024 à 15h à la Place de la Nation, afin de matérialiser le soutien populaire aux revendications de transparence du scrutin prévu le 17 novembre.
Réunis ce jeudi 19 septembre 2024 en Assemblée générale constitutive, les 110 partis et mouvements politiques fondateurs de l’Alliance pour la transparence des élections (ATEL) soussignés ont décidé de conjuguer leurs efforts et de recourir à tous les moyens légaux en vue de faire échec au putsch électoral que le pouvoir Pastef veut opérer le 17 novembre prochain indique la résolution produite à cet effet. « Pour la première fois depuis 1993, des élections sont organisées au Sénégal en excluant les partis d’opposition de toute forme de participation à l’élaboration du processus. Le Président de la République prétend décider seul, par décrets, de questions relevant du domaine de la loi. Cette méthode cavalière, dont le dessein indiscutable est de surprendre les acteurs politiques et de mettre le Conseil constitutionnel devant le fait accompli, constitue une violation flagrante de l’article 2 du Protocole additionnel de la CEDEAO’ lit-on dans le document.
Devant la mobilisation de ATEL, poursuit la source, le communiqué du dernier conseil des ministres évoque de prétendues « concertations » dont la seule fonction serait d’« informer les acteurs sur les décisions unilatérales et illégales de l’Etat Pastef. « Une telle régression démocratique ne saurait être acceptée de la part d’un pouvoir cherchant à étouffer la démocratie qui lui a permis d’accéder aux affaires il y a à peine six mois » , a martelé le collectif.
Les membres fondateurs de ATEL ont ainsi exigé la tenue immédiate d’une véritable concertation dont l’ordre du jour permettra à tous les acteurs de faire leurs propositions et qui aura le mandat d’élaborer des consensus sur les points litigieux. Ils ont aussi engagé le Pôle juridique de ATEL à diligenter la saisine des organes judiciaires compétents, notamment la Cour d’appel, la Cour suprême, le Conseil constitutionnel et la Cour de Justice de la CEDEAO tout en décidant de rendre visite aux autorités religieuses et traditionnelles du pays, ainsi qu’aux représentations diplomatiques, en vue de partager avec elles la bonne information ;