Face à la presse ce lundi au siège de Mimi24, la haute représentante du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye s’est exprimée sur la décision du président relative à la dissolution de l’Assemblée nationale elle a aussi taclé sévèrement les députés de BBY, surtout les femmes.
En début de sa communication, elle présente ses condoléances aux familles endeuillées par la disparition des jeunes en mer. « Plus que jamais, notre jeunesse doit être optimiste et rester au Sénégal pour développer notre pays. Notre régime doit faire barrage évidemment aux tentatives de manipulation de l’opinion, ce qui est le jeu favori de l’opposition et de Macky Sall qui pense pouvoir tirer les ficelles depuis là où il se trouve… » a-t-elle affirmé.
Sur la dissolution de l’assemblée nationale elle parle d’œuvre de salubrité publique. Selon elle, il n’a jamais été envisageable pour le premier ministre Ousmane Sonko de se présenter devant cette assemblée nationale illégitime, qui avait voté le report des élections après que sa majorité de Benoit Bokk Yakar ait théorisé d’abord le troisième mandat. Elle a par ailleurs appelé à l’abrogation de la loi d’amnistie.
» Et à ce sujet, je réitère ma position personnelle pour l’abrogation de cette loi d’amnistie pour que les victimes aient droit à la justice. Ceux qui ont tué et torturé doivent répondre de leurs actes, tous de haut en bas, comme le stipule le principe de responsabilité du droit pénal international. Il faut rappeler que c’est cette défunte assemblée nationale qui a refusé le débat d’orientation budgétaire pour des raisons purement politiciennes. Le budget national, il faut le rappeler, c’est le moyen par excellence de l’État pour régler les problèmes des sénégalais, c’est-à-dire l’économie, les questions économiques, l’éducation, la santé, les femmes, la jeunesse. C’est dire que cette assemblée nationale avait très peu de considération pour la vie au quotidien des sénégalais. En violant allègrement la loi, l’assemblée nationale, à travers la majorité mécanique de BBY, a convoqué le premier ministre Ousmane Sonko le 11 septembre dernier, sur instruction de Macky Sall, pour une séance de friture. Comme l’a dit une députée de BBY qui a elle seule à symboliser l’extrême médiocrité de cette assemblée nationale. Le président Bassirou Diomaye Faye a su mettre fin à cette peine que nous infligeait cette assemblée nationale ».
Sur la question de la chasse aux sorcières, Mimi Touré affirme que des gens doivent rendre compte, après avoir pillé nos derniers publics, « Ils veulent semer la confusion dans la tête des Sénégalais. C’est inacceptable. Ça ne peut pas être accepté. Le cas des fonds COVID 19 est là parmi d’autres nombreux scandales. Et on demande au procureur de la République d’accélérer la cadence. Les rapports d’Audit concernaient des ministres et des directeurs généraux de l’ex régimes. Comme disent les Américains, « we want our money back », est une demande sociale. On veut récupérer notre argent, l’argent des Sénégalais. Le président Macky Sall quant à lui, doit rendre compte, c’est mon avis personnel. C’est sous son régime qu’au moins 65 personnes ont été tuées lors de manifestations selon le décompte d’Amnesty International ».
Aminata Touré a terminé son propos par affirmer que les décisions économiques relèvent de la souveraineté de notre pays et de nos dirigeants. « C’est nous qui développerons notre pays et personne d’autre à notre place, comme le stipule d’ailleurs le projet d’un Sénégal souverain, juste et prospère, validé par les Sénégalais déjà le 24 mars d’ailleurs. C’est pourquoi nous appelons les Sénégalais à parachever la victoire du 24 mars. Le travail n’est pas encore terminé, il faut l’achever. C’est important qu’on le répète. Il faut l’achever, envolant la formule mortalités du Yéné. Ça veut dire parachever le travail que nous avons commencé et bien commencé le 24 mars, en donnant le 17 novembre une large majorité à notre coalition… » a-t-elle conclu.
Macaire DIAGNE