Le Président de la république Diomaye Faye a annoncé ce Jeudi la dissolution de l’Assemblée Nationale. Il a annoncé la date des élections législatives au dimanche 17 novembre 2024.
Il a légitimé sa décision par la volonté dira-t-il de la majorité parlementaire a décidé de ramer à contrecourant de la volonté du peuple Sénégalais. « D’abord, en refusant, le 29 juin 2024, de tenir le débat d’orientation budgétaire pourtant obligatoire, pour le motif simpliste d’une supposée attaque reçue sur le terrain politique. Cette violation d’une obligation légale prévue par l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances aura gravement contribué à ternir l’image du Sénégal aux yeux des institutions internationales. Ensuite, en rejetant, le jeudi 29 août 2024, le projet de révision constitutionnelle visant à concrétiser la promesse que j’ai faite au peuple de supprimer le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE), alors que la situation des finances publiques impose urgemment de rationaliser les dépenses publiques. Enfin, en allant jusqu’à l’usurpation des prérogatives constitutionnelles du Président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sans parler de la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement ! »
Selon Diomaye Faye en outre en imposant, par la force du Droit, la date du 13 septembre 2024 pour la Déclaration de politique générale, « il ne s’est pas agi de duper le Peuple Sénégalais mais simplement d’asseoir fermement l’autorité de la Loi ». « Et de rappeler, par les actes que « L’ordre politique, sous mon magistère, ne supplantera jamais l’ordre légal. ».
« Il y allait donc de mon devoir juridique, éthique et moral de ne céder la moindre parcelle de tolérance aux contempteurs de la Loi. J’en ai donc conclu, que le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire, dans le seul intérêt du peuple Sénégalais était une illusion. Celle-ci ayant décidé de se détourner du Peuple pour promouvoir le culte du blocage et ainsi entraver la mise en œuvre du Projet sur la base duquel j’ai été 4 élu. Voilà pourquoi, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale » annoncera t’il.
Il a par ailleurs fixé la date des élections législatives au dimanche 17 novembre 2024. « Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise. Aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat » a conclu le Chef de l’Etat.