Interdictions de Sortie du Territoire National appliquées à certaines autorités : la société civile encourage l’État à adopter une démarche prudente et respectueuse de l’État

Depuis quelques jours des interdictions de sortie du territoire sont appliquées à des personnes en dehors de toute décision administrative ou judiciaire, préalablement notifiées aux intéressés, leur permettant de se pourvoir éventuellement en défense par les moyens de recours appropriés. La société civile dans un communiqué appelle toutes les autorités compétentes à veiller à ce que la reddition des comptes soit menée dans un cadre légal et équitable.

 L’ancien ministre de l’urbanisme sous Macky Sall, était interdit de sortir du territoire, le samedi dernier alors qu’il devait voyager avec l’équipe nationale de football. Abdoulaye Saydou Sow avait déploré la manière face à la presse ce lundi 9 septembre 2024 au siège de l’Apr. Avant lui Lat Diop, ancien Ministre des Sports et ancien DG de la LONASE avait subi le même sort. Dans un communiqué signé de 14 ordinations de la société civile, ces dernières demandent à l’État d’adopter une démarche prudente et respectueuse de l’État de droit afin d’éviter tout climat de méfiance ou de suspicion qui pourrait fragiliser la cohésion sociale.

« À ce jour, il nous a été donné de constater que des interdictions de sortie du territoire sont appliquées à des personnes en dehors de toute décision administrative ou judiciaire, préalablement notifiées aux intéressés, leur permettant de se pourvoir éventuellement en défense par les moyens de recours appropriés. Ces pratiques, bien que pouvant être motivées par des mesures conservatoires de sauvegarde de la sécurité publique et de préservation des intérêts nationaux, risquent de miner la confiance dans les institutions et de porter atteinte aux droits des personnes concernées » estiment elles. De par son attachement aux valeurs fondamentales de justice, d’équité et de respect des droits et devoirs des citoyens, la société civile salue toute initiative visant à renforcer l’intégrité de nos institutions à travers une gestion responsable des affaires publiques. Cependant, les mesures conservatoires telles que les restrictions de liberté, y compris l’interdiction de voyager, doivent être fondées sur des dispositions juridiques claires et transparentes, respectant les droits constitutionnels des citoyens. En effet, la reddition des comptes, pilier de la démocratie et de la justice sociale, doit s’appuyer sur des bases légales solides, rappelle t’elle.

Elle appelle donc toutes les autorités compétentes à veiller à ce que la reddition des comptes soit menée dans un cadre légal et équitable, garantissant à la fois la protection de l’intérêt public et le respect des droits fondamentaux. Dans ce contexte sensible, la société civile encourage l’État à adopter une démarche prudente et respectueuse de l’État de droit afin d’éviter tout climat de méfiance ou de suspicion qui pourrait fragiliser la cohésion sociale.