Problème » Cheikh Oumar Diagne :  28 dignitaires de Touba interpellent les nouvelles autorités

Dans une déclaration commune, 28 dignitaires de Touba se sont offusqués des déclarations polémiques du Directeur des moyens généraux de la Présidence Cheikh Omar Diagne et ont ainsi interpellé les nouvelles autorités.

En effet indiquent-ils dans leur texte « le dédain dont le Mouridisme fait particulièrement l’objet se manifeste de façon récurrente et multiforme (articles de presse, propos désobligeants, thèses de doctorat, réseaux sociaux etc.). Mais jamais depuis l’indépendance, un acteur politique ou public n’a affirmé sa haine et son hostilité envers toute la communauté, à commencer par ses leaders religieux comme l’a fait Oumar Diagne. Il l’a fait à visage découvert par des vidéos qui ont récemment attiré l’attention de milliers d’internautes lors du Magal 2024 avec sa lettre de rejet d’une demande somme toute banale ».

Ces signataires de la lettre de se demander comment « quelqu’un d’aussi extrémiste dans sa haine ouverte contre les chefs religieux sans distinction et particulièrement contre les mourides et leur guide, a-t-il pu être nommé à un quelconque poste dans l’administration du Sénégal ? De surcroit, à une position aussi stratégique que celle de ministre-conseiller et directeur des moyens généraux à la Présidence de la République ? »  

Sans être exhaustif, ils citent quelques propos désobligeants et haineux du sieur Oumar Diagne : « Il nous faut une dictature sérieuse et citoyenne et patriote (sic). Ceux qui matérialiseront cette dictature devront s’en ficher de tout, ne devront croire ni suivre personne, y compris ceux qu’on appelle chefs religieux. Ils ne devront pas tenir compte d’eux et de leurs avis absolument en rien. » Dans une autre déclaration filmée, il affirme : « Khadimou Rassoul, moi je le mettrai pas…il n’est pas dans mon cœur. En plus Khadimou Rassoul est loin d’être une créature parmi les meilleures ».  Dans une autre sortie, Oumar Diagne accuse quasiment tous les chefs religieux de blanchiment d’argent sale, de trafics d’armes, de faux médicaments etc. sans jamais apporter la moindre preuve. Ces trois exemples sont loin d’être les seuls propos outrageants de Oumar Diagne. Comment un personnage aussi clivant, aussi extrémiste dans sa haine ouverte contre les chefs religieux sans distinction et particulièrement contre les mourides et leur guide, a-t-il pu être nommé à un quelconque poste dans l’administration du Sénégal ? »

« Nous n’osons pas croire » poursuivent ils « qu’il a été promu par les nouvelles hautes autorités du Sénégal en toute connaissance de son parcours, de son profil, de ses positions et convictions. Quelqu’un qui prône si ouvertement l’exclusion et le manque de respect envers toute une communauté du pays, cette communauté fusse-t-elle ethnique (sereer, diola, poular, etc.) ou religieuse (tidiane, mouride, layène ou chrétienne), ne devrait occuper aucune position dans l’État du Sénégal, car, de fait, il a déjà annoncé son hostilité envers de larges groupes Tribune des 28 de Touba sur le « problème » Cheikh Oumar Diagne de citoyens de la société sénégalaise qu’il est pourtant censé servir et dont il doit veiller aux intérêts, de manière équitable. Sa posture est disqualifiante. C’est une position de principe que tous ceux qui aiment le Sénégal, sa stabilité, sa cohésion et la préservation de notre vivre-ensemble doivent avoir. La thèse la plus vraisemblable est que Oumar Diagne a aussi trompé les plus hautes autorités qui l’ont nommé. L’homme est un beau-parleur, pompeux et extravagant. Ou bien, ces autorités ignoraient ses nombreuses déclarations diffamatoires, outrageantes et extrémistes avant sa nomination »

D’ailleurs ont-ils fait remarquer, « l’homme est même un danger pour la diplomatie sénégalaise car ses propos extrêmement irrévérencieux envers le roi du Maroc, un pays considéré comme l’un des meilleurs amis du Sénégal, constituant un risque de tension dans les relations entre nos deux pays, si son cas n’est pas bien géré ».

Enfin diront les signataires de la lettre, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre ainsi tout le gouvernement bénéficient d’un préjugé très favorable auprès du Khalif général, Cheikh Mountakha Bachir Mbacké, auprès de la grande majorité des leaders de la ville sainte mais aussi de la part des populations qui placent beaucoup d’espoir en eux. Ce préjugé favorable est sans doute dû à la posture respectueuse des nouvelles autorités vis-à-vis du Khalif, au changement de paradigme dans les relations entre l’État et les familles religieuses, plus tournées vers l’intérêt général des populations et du pays que vers le maintien de prébendes accordées à une petite minorité d’affairistes. Il serait malheureux ont-ils conclu que cet élan d’un nouveau partenariat gagnant-gagnant entre l’État et les familles religieuses allant dans le sens de l’intérêt général et du développement endogène de notre pays, soit saboté et sabordé par un personnage obscur qui trompe tout son monde et dont l’agenda caché n’est peut-être pas le même que celui des nouveaux dirigeants.

On retrouve sur la liste des signataires de cette lettre leDr khadim Lo imam à la grande mosquée Massalikul Jinaan ou encore Serigne Ababacar Mboup, And Samm Jiko yi