Accusations d’audits orientés pour traquer des opposants : Ousseynou LY répond à l’APR

L’Alliance Pour la République soupçonne des règlements de comptes politiques à venir de la part du pouvoir. Sur la reddition des comptes promise, des indices graves et concordants annoncent la préparation de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire du Sénégal a indiqué leur SEN dans un communiqué. Le ministre conseiller à la Présidence Ousseynou Ly estime que l’opposition est juste apeurée.

« Il aura fallu qu’elle se retrouve de l’autre côté de la politique pour que l’APR ose qualifier les nominations du Conseil Supérieur de la Magistrature de PROJET d’instrumentalisation de la Justice. Vous ne rêvez pas ! L’APR dont le Président, cumulativement Président de la République, a organisé en une année 3 vastes mouvements de la Magistrature entre deux (02) procès, s’insurge désormais des nominations au sein de la même magistrature » a dit Ly.

Pour le ministre conseiller, l’APR a un problème de logique. « Vouloir attaquer ce qu’on l’on défendait hier, c’est à la limite manquer de respect à soi et au Peuple qui a fait un choix clair le 24 mars 2024. Rien n’a changé ! Ce sont les mêmes magistrats et les mêmes cours et tribunaux. Les codes et textes réglementaires sont les mêmes qu’en 2023. Et puis pourquoi cette peur inhabituelle ? N’est-ce pas que le pays a été bien géré de façon sobre et vertueuse pendant ces 12 années de régime apériste ?  Si dans cet exercice tout aussi normal on y voit une prétendue « chasse aux sorcières » alors que rien ne renvoie à cela c’est parce qu’on se considère « sorcière » dira-t-il.

Le secrétariat exécutif national a rappelé dans son communiqué qu’il y a quelques mois sur le parvis du Grand Théâtre, « le Premier ministre Ousmane Sonko a, après avoir ouvertement accusé certains magistrats dont Monsieur Badio Camara, Président du Conseil Constitutionnel de corrompus, déclaré qu’il va balayer la magistrature et mettre des magistrats qui vont faire le travail pour la reddition des comptes, comme si ceux qui sont en fonction étaient incapables de le faire. Quelques jours plus tard, au cours de son interview marquant ses 100 jours de pouvoir, le Président BDF s’est laissé aller à des confidences heurtant la tradition républicaine sur la préparation du prochain Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) devant aboutir à un chamboulement de la magistrature. Il dit avoir fait faire des enquêtes sur les magistrats devant être nommés et qu’il planche avec son Premier ministre, qui n’est pas membre du CSM et qui ne contresigne pas les décrets de nomination des magistrats en CSM sur les propositions faites par le ministre de la Justice ».  Depuis l’indépendance, conclut le SEN on n’a jamais vu ou entendu une telle hérésie et des propos aussi épouvantables qui pourraient conduire à un processus brutal de mise en péril d’un socle majeur de notre République, la Justice.