Guy Marius Sagna menacé d’une pétition de destitution au parlement de la CEDEAO : des organisations togolaises s’érigent en bouclier

Le parlement de la CEDEAO continue de faire parler de lui malgré la clôture de la première session ordinaire qui s’est déroulée du 1 au 24 juillet.  Le bureau du parlement a exprimé mardi sa profonde préoccupation et sa désapprobation face « aux dérives verbales du député Guy Marius Sagna observées au cours de la session à l’égard des Chefs d’Etat et de Gouvernement des États membres de la CEDEAO et de certains membres ». Ce mercredi, des associations de la société civile et politiques togolaises se sont érigées contre une tentative de musèlement de Guy Marius Sagna.

En effet dans une note, le front « Touche Pas A Ma Constitution » « a condamné vivement les menaces proférées au Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à l’encontre du député sénégalais Guy Marius Sagna ». Il annonce d’ailleurs que ce dernier est visé par un projet de pétition de destitution lancée par un député togolais. « Le front d’apporter son soutien ferme au député sénégalais « qui défend les peuples de la communauté au sein de ce Parlement, particulièrement le peuple togolais qui exprime sa reconnaissance au peuple sénégalais ».

Freedom Togo-MLN, une autre organisation déplore ainsi le fait que la volonté de réhabilitation du débat parlementaire entamée au sein du parlement soit contrecarrée par d’autres parlementaires intimes des chefs d’État envoyés au parlement de la CEDEAO en flagrant conflit d’intérêts. « Ces parlementaires, y entretiennent un débat parlementaire passionnel en lieu et place d’un débat parlementaire contradictoire et rationnel nécessaire au raffermissement et à la réhabilitation de l’action parlementaire de notre institution communautaire. L’attitude de la présidente et de la 2º vice-présidente du parlement de la CEDEAO dans la gestion des débats parlementaires a été scandaleuse et a mis en évidence les conséquences du conflit d’intérêt que porte leur présence au sein du parlement de la CEDEAO. Transformant le parlement de la CEDEAO en pétaudière, leur comportement a donné lieu à une scène de ménage au cours de laquelle, la présidente muselle la liberté d’expression tandis que la vice-présidente a été capable de descendre dans l’arène pour chercher en découdre physiquement avec un parlementaire qui a juste osé mettre en cause la responsabilité des chefs d’états dans l’appauvrissement des peuples de la CEDEAO ».

Le front « Touche Pas A Ma Constitution » a ainsi encouragé les autorités sénégalaises à poursuivre leurs efforts pour l’avènement de la CEDEAO des peuples. Son homologue de Freedom Togo-Mouvement de libération nationale (MLN), a aussi invité instamment les instances de la CEDEAO, en particulier les chefs d’État et de gouvernement, à faire preuve d’éthique dans le choix des représentants des États au sein des institutions communautaires en évitant en particulier les personnalités se trouvant en potentiel conflit d’intérêts, afin de favoriser le retour de la confiance en la CEDEAO.