Présence ou non au Conseil Supérieur de la Magistrature : Le président Diomaye Faye tranche le débat

La présence ou non du président de la République au Conseil supérieur de la magistrature était un point de non accord lors des assises sur la réforme de la justice. Jeudi, alors que le Chef de l’Etat recevait les conclusions des assises sur la Réforme de la justice au Palais de la République avec les acteurs, Bassirou Diomaye Faye s’est voulu clair.

“Je veux préciser que je ne tiens ni à y rester ni à en sortir. Je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature”, à d’emblée faire savoir le président de République

« Il m’est revenu que des magistrats ne sont pas d’accord pour que le Président de la République quitte le conseil supérieur de la magistrature. Je tiens à préciser que je ne tiens ni à rester ni à sortir. Je suis neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature. Si les arguments du plus grand nombre ont plus de poids par rapport à la pertinence, sachez que je ne resterai plus dans le CSM. Et je n’en fais pas une obsession. Mais, je pense qu’il y a lieu de prêter une oreille attentive aux magistrats qui veulent que le président de la République reste au CSM, parce qu’après tout, il est question de leur indépendance. Mais, même si on les écoute, et que leurs arguments ne sont pas convaincants, je ne resterai pas. Donc, je ne tiens absolument pas à rester là-bas, mais je ne tiens pas aussi à en sortir », a-t-il souligné.

Des acteurs du système judiciaire sénégalais et des spécialistes du droit soutiennent souvent que la présence du chef de l’État au CSM et le fait qu’il dirige cette instance constituent une menace pour l’indépendance de la magistrature.

M. Faye a invité le professeur Babacar Guèye, qui a dirigé les assises de la justice, ainsi que les collaborateurs de ce dernier, à entamer les démarches préalables aux réformes concernant la Cour constitutionnelle, le juge des libertés, les longues détentions préventives.