La compagnie aérienne nationale, Air Sénégal Sa peine toujours à prendre son envol. Entre panne d’avion, défaillance dans le système, retards et annulation de vols, manque de communication, la compagnie se trouve dans une situation préoccupante qui frise même le manque de considération, selon beaucoup de passagers. Après le manque de communication après l’incident du 9 mai, Air Sénégal s’est encore illustrée avec ces retards successifs pour l’acheminement des pèlerins à la Mecque, Air Sénégal brille encore par son absence.
Malgré une flotte de deux Air bus A 330, deux air bus 321, deux Air bus 219 et deux ATR, la compagnie Air Sénégal Sa peine à trouver ses marques à l’instar de Kenya Airways ou encore Royal Air Maroc, des compagnies de référence en sur le continent. À la suite de l’accident survenu le jeudi 9 mai 2024 durant lequel l’avion, un B737-300, affrété auprès d’une compagnie privée, Transair, en partance pour Bamako, a fait une sortie de piste lors de sa phase de décollage, la compagnie avait brillé par son silence.
« Sur le cas spécifique des crash ou incidents, Air Sénégal n’a pas à communiquer même si l’on sait que la compagnie a souvent été pointé du doigt mais l’enquête suit son cours », a précisé le DG de la compagnie.
Selon les explications d’El Hadj Alioune Badara Fall, il y a des éléments exogènes qui viennent de se greffer aux opérations et à la maintenance. À en croire le Dg de Air Sénégal Sa, les avions vont périodiquement en visite de maintenance et pendant cette période si nous avons une seule panne ou une indisponibilité d’avion, cela se répercute sur tout le réseau.
Pour la communication, il est très difficile de satisfaire le passager, selon lui. Par exemple, si une panne survient tout de suite, il y a un timing. D’abord la maintenance doit aller immédiatement à l’avion pour diagnostiquer la panne. Pendant ce temps, le passager attend. Alors que l’attente peut durer une heure, c’est là que les problèmes commencent quand la technique se rend compte que la panne peut prendre jusqu’à 4 à 5 heures et généralement c’est l’annulation de vols qui s’en suit et c’est là que ça va dans tous les sens, explique-t-il.
« Dans un avenir très proche, il y a un plan de relance que les nouvelles autorités ont mis en place qui pourra nous permettre d’être dans des conditions optimales pour faire face à ce type de problèmes de communication avec les passagers », assure le dg de la compagnie.
À la suite des couacs survenus dans le cadre du Hajj, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a tenu samedi soir une réunion d’urgence.
« Toutes les mesures nécessaires pour un pèlerinage sans faille, sans couacs ont été prises et confirmées par tous les acteurs. Faudra maintenant reconnaître qu’il y a eu défaillance d’une partie à savoir Air Sénégal. Nous avons en moyenne quatre (4) vols par jour et tous les jours, nous sommes là pour nous assurer que les vols se passent bien », a indiqué El Malick Ndiaye.
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens imputé donc la responsabilité de ces retards à la compagnie bien qu’il soit le supérieur hiérarchique des responsables de Air Sénégal Sa. Mais quel est le problème avec ces vols opérés par Air Sénégal ?
Selon M. El Malick Ndiaye, le problème c’est qu’ils (Air Sénégal Sa. NDLR) ont loué un aéronef qui a tardé à rejoindre Dakar. Mais, signale-t-il, « nous avons pris les devants pour trouver des solutions alternatives. Pour le premier vol, qui a accusé du retard, nous avons logé les passagers dans des hôtels de la place. Ensuite, nous avons trouvé une alternative pour qu’ils puissent partir comme convenu ce matin. En début d’après-midi (Samedi. NDLR)), ils étaient tous partis et on a même pris 20 passagers de plus », révèle le ministre.
Le ministre annonce un retour rapide à la normale dès ce lundi. Toutefois, il reste encore 270 passagers qui doivent partir dès aujourd’hui. À en croire El Malick Ndiaye , depuis le début, toutes les hautes autorités, mais aussi tout le staff sont en train de tout faire, de bien suivre pour que le pèlerinage de cette année se passe bien.