Le ton du communiqué de la Cap sur les convocations de journalistes est bien différent de celui rendu public après l’arrestation de Pape Alé Niang en novembre 2022, s’est étonné le journaliste et chroniqueur Bachir Fofana.
Pour les nouvelles arrestations, rappelle t’il la Cap « /dénonce et appelle à un changement systémique !! Non sans inviter les journalistes à faire preuve de rigueur et de professionnalisme dans le traitement de l’information et à la prudence dans la reprise des informations, surtout quand il s’agit d’informations sensibles. Ce qui tranche avec la position sur le cas Pape Alé Niang en novembre 2022 est -il d’avis. « La Coordination des Associations de Presse condamne vigoureusement son arrestation et exige sa libération immédiate et sans conditions (…) La CAP réitère que la liberté de presse, d’investiguer et d’informer n’est pas négociable. (…) La CAP appelle tous les défenseurs des Libertés à se mobiliser et à faire face aux tentatives d’intimidation et de musellement de la presse » avait martelé la CAP à l’époque. Et le clou, rappelle t’il c’est l’interview du président du Cored. Il y affirmait que l’arrestation de Pape Alé Niang est une grave menace pour les libertés!
En langage simple, la Cap nous dit: pour les convocations des journalistes de La Tribune et Le Quotidien, c’est (presque) normal parce que les journalistes n’ont pas manié avec prudence des informations sensibles. Mais pour Pape Alé Niang (qui avait avoué évoquer en public une information ultra confidentielle de la gendarmerie nationale), son arrestation est une tentative d’intimidation et de musellement de la presse » s’étonne Bachir Fofana.
En fin de compte, le monstre d’hier a été habillé et présenté comme un beau prince par la Cap conclut le journaliste.