Hypermarché EXCLUSIVE : le Collectif des agents en grève demande l’arrêt des licenciements sans motif valable et la réintégration de leurs 8 camarades

Les 131 Agents en cessation de travail de l’Hypermarché EXCLUSIVE ont adressé une lettre aux autorités pour demander l’arrêt des licenciements sans motif valable au sein de l’entreprise et la réintégration de leurs 8 camarades virés pour protestation.

Pour rappel indique le document, le déclic de notre réveil prolétaire, remonte au mois de ramadan dernier. L’ascenseur pour monte-charge tombé en panne pendant des semaines, le management d’Hypermarché d’origine indienne ou pakistanaise, pour ne pas les stigmatiser, refuse de le réparer. « Ils obligent le personnel de porter à bras tendus, en plein Ramadan, les lourdes que portait l’ascenseur monte-charge. Quand le management indien a appris que nous étions allés voir une centrale syndicale pour trouver solution à ce traitement dégradant qu’ils nous infligeaient, ils ont licencié, sans autre forme de procès, 08 de nos camarades » fustige le collectif.

 Ces licenciements arbitraires, destinés à faire peur et à étouffer la révolte qui couvait depuis longtemps, constituent la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « Avec ces exploitants nous avons avalé des couleuvres, juste pour garder notre gagne-pain.  Mais ce patronat cruel et tyrannique est mû, sans nul doute, par une volonté inébranlable de ramasser le maximum de profits au détriment de notre code du travail.  Il est vrai qu’on doit créer un environnement des affaires favorable aux investissements étrangers.  Mais cela ne doit pas se faire au préjudice de jeunes sénégalais, considérés par ces investisseurs étrangers, comme une main d’œuvre taillable et corvéable à merci ! »

C’est dans ce sens que le collectif a demandé la réintégration sans conditions de leurs 08 camarades arbitrairement licenciés mais aussi L’arrêt des licenciements sans motif valable. Il a aussi demandé la signature de contrats en bonne et due forme, enregistrés à l’inspection de travail et la remise des copies de contrats signés par l’inspection de travail à tous les travailleurs.

Au chapitre des revendications figurent également la réduction des horaires   de travail de 12h à 08h comme prévu par le code de travail et l’arrêt des ponctions de 7000 F CFA/jour, de notre maigre salaire, pour arrêt maladie alors payés 2434 F CFA/ jour. Enfin le collectif exige la revalorisation des salaires (105.000/mois), le respect de l’ancienneté, et enfin la mise en place d’une aire de repos bien équipée pour bien passer le temps de pause.