En perspective du grand Magal de Touba prochain, un comité local de développement s’est tenu sous la présence du sous-préfet de Ndame, des chefs de services de l’État, du coordinateur du Magal et ses collaborateurs et du maire de la commune et conseillers. L’ordre du jour tournait autour des mesures à prendre pour juguler les difficultés déjà de rigueur dans la ville sainte dont notamment le manque d’eau et les défaillances inhérentes au réseau d’assainissement.
Prenant la parole, le coordonnateur du grand Magal de Touba a tiré sur la sonnette d’alerte pour évoquer de vive voix le manque d’eau récurrent qui, dit-il, sera forcément plus contraignant lors de l’événement religieux. Ainsi, invite-t-il les populations à prendre leurs précautions pendant qu’il est temps. « Nous devons faire une opération de sensibilisation pour amener les populations à se doter de réservoirs, récipients ou bassins capables de stocker beaucoup d’eau. Et c’est seulement après que nous demanderons aux autorités de venir en appoint avec des camions citernes et bâches souples. Nous sollicitons aussi l’association Touba Ca Kanam et le maire de Touba à aider à rendre plus performants les forages déjà fonctionnels pour augmenter et maintenir les débits ».
Serigne Ousmane Mbacké Gaïndé Fatma fera une autre mise en garde, non moins importante. Celle-ci est liée aux activités généralement entamées par l’État, ses services et les autres associations qui agissent à Touba, de stopper tous travaux non totalement réalisables et qui pourraient restreindre les mouvements des populations. « Nous avons remarqué qu’à chaque approche de Magali, des travaux sont initiés dans le domaine de l’assainissement. Malheureusement, ils ne sont jamais achevés et ils contribuent à rendre plus difficile le quotidien des pèlerins. Nous demandons que de telles situations soient évitées ». Un comité de pilotage se chargera d’aider les autorités à identifier les priorités et à prendre les décisions qui s’imposent dans les délais.
Almamy Fall