Intégration à l »IFAN : « j’ai introduit une demande dont seul un début d’instruction provoque des cris d’orfraie de syndicalistes » Ismaila Madior Fall

Le SUDES/ESR UCAD dans un communiqué lundi dénonçait la tentative du recteur d’affecter illégalement M. Ismaïla Madior Fall à l’IFAN, violant le décret de 1984. Il exigeait une enquête, le respect des règles, et le maintien de M. Fall dans sa faculté originelle. L’ancien Ministre de la Justice et des Affaires Etrangères a rectifié les syndicalistes indiquant que c’était juste une demande au Recteur pour diriger des recherches sur divers sujets portant sur les politiques publiques et la gouvernance.

A la suite du porte-parole du Recteur de l’UCAD le Pr Mbaye Thiam sur la demande introduite par l’ancien Ministre Ismaëla Madior Fall pour intégrer l’IFAN et dirigé « des recherches sur divers sujets portant sur les politiques publiques et la gouvernance plutôt que de donner des enseignements sur les disciplines classiques », ce dernier s’est fendu d’un communiqué pour fustiger la sortie des syndicalistes du SUDES/ESR Section de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD). « J’ai introduit une demande auprès du Recteur dont seul un début d’instruction provoque des cris d’orfraie de syndicalistes » a ironisé Ismaëla Madior Fall « à qui il faut rappeler l’histoire intellectuelle et la vocation pluridisciplinaire de l’IFAN, mais aussi la vocation hospitalière de celui-ci qui a fait sa réputation » a-t-il ajouté avant de s’expliquer sur sa démarche.

« Après avoir formé une cinquantaine de docteurs et des professeurs agrégés, présidé le concours d’agrégation de droit public du CAMES et accumulé une expérience gouvernementale décennale, j’ai considéré que, de retour à l’Université, je serai plus utile à la communauté universitaire en dirigeant des recherches sur divers sujets portant sur les politiques publiques et la gouvernance plutôt que de donner des enseignements sur les disciplines classiques que les professeurs que j’ai formés assurent de manière remarquable. Mes activités d’enseignement à la FSJP pourraient alors se limiter à ce qu’ils souhaitent que je complète par des conférences de méthode et des cours sur des aspects pratiques non abordés par les enseignements théoriques ».

Les syndicalistes du SUDES, qui ont écrit ce communiqué fustigeant la démarche, fera t’il la leçon, sont ou ignorants des règles qui régissent le statut des enseignants chercheurs ou de mauvaise foi. « Le Recteur ne peut pas et ne veut pas m’affecter proprio motu à l’IFAN. Il ne peut que soumettre ma demande aux instances délibérantes des deux institutions (IFAN et FSJP) pour avis avant de prendre une décision y relative. La FAC donne un avis favorable, L’IFAN de même, des syndicalistes ne peuvent pas s’y opposer. En cas de divergence d’avis, je m’acquitte de ma charge de professeur titulaire de classe exceptionnelle d’une demi-journée par semaine. Et j’ai tout mon temps libre à moi ».

« C’est une profanation des traditions universitaires et de la décence de ruer dans les brancards et de crier sur la place publique un avis d’opposition qu’on peut sereinement donner dans les instances appropriées.

Respectons les usages et la liberté académiques. Les règlements de comptes personnels n’ont pas droit de cité à l’Université » les a-t-il invités pour finir.

Marck DIOUF